Les élections locales peuvent être un moment fort pour renforcer le camp de la transition écologique et faire franchir un nouveau seuil à notre mouvement. Nous ne pouvons pas rester un simple parti d’opinion qui parle à de tous petits cercles via les médias. Nous devons enraciner nos propositions dans les secteurs de la société qui les portent et les relaient parce qu’elles correspondent à leurs intérêts et à leur vision de l’avenir. A l’instar d’expériences déjà lancées, on pourrait proposer lors de notre congrès que chaque région expérimente la mise en place de groupes d’action formés de militants et sympathisants volontaires venus de tous les territoires qui la composent. Soutenues au même titre que la création de nouveaux groupes locaux, ces équipes agiraient autour de l’idée d’une nouvelle alliance des territoires, sur trois grandes priorités des écologistes :
- Organiser la transition énergétique: économie d’énergie, soutien aux renouvelables, emplois du secteur…
- Vivre mieux par une consommation de qualité: circuits courts de distribution, agriculture naturelle, préservation des territoires agricoles…
- Créer de nouveaux services collectifs: transport et mobilités, aide aux personnes, aménagement numérique, culture…
Chacun de ces GAR mobiliserait à l’échelle régionale l’ensemble des alliés potentiels dans ces domaines (Syndicats, associations, entrepreneurs, artisans, groupes d’habitants, établissements d’enseignement et de recherche) et inviterait ces partenaires lors d’ateliers, fabriques, états généraux à définir des objectifs pour les années à venir, notamment en terme d’activités et d’emplois.
Ces objectifs seraient portés aux pouvoirs publics à tous les niveaux, aux acteurs du financement de l’économie, à l’Etat régional, aux parlementaires et bien sûr à la ministre écologiste de l’Égalité des Territoires. Ils conduiraient à réalisations locales, à la création de démonstrateurs et pépinières. Pourquoi pas à la création d’un Réseau des Maisons de l’écologie analogues dans leur principe à ce que furent jadis les Bourses du Travail et qui seraient autant de points de repère pour nos concitoyens. Ils feraient l’objet de campagnes d’opinion, de réunions d’information et d’action avec la triple dimension : résistance, propositions, initiatives. Une façon de militer inscrite dans la durée, autonome et positive, en renfort de notre participation aux institutions, pour convaincre par l’exemple.